_51_ [édition] _2022
︎Edition composée de 51 cartes emballées dans un bas en nylon, 16,9x9 cm par carte
︎ Sophia Achouri, CS, Droite, Eliza, Farah, Gauche, Gitane, Italianka, Lisa Trinchese, Maria, PJ, Sabrina, SL
︎ Co-création de contenu, outillage et rencontres sur le terrain : Corinne Dutheil, Daisy Lambert, Marina Ledrein, Ingrid Liavaag,
Margot Mourrier Sanyas, Jules Ramage, Johanna Rocard
︎ Conception et gestion workshops + projet éditorial : Jules Ramage
︎ Equipe artistique et technique : Daisy Lambert, Marina Ledrein, Margot Mourrier Sanyas, Jules Ramage, La Martiennerie
︎ La Parole Errante : activation performée par le collectif Mouvement(s), le 11 février 2023
︎ CAC Brétigny : exposition collective Partir du muscle, du 22 avril au 1er juillet 2023
︎CENTQUATRE-Paris+Fondation Gulbenkian+Fondations Edmond de Rothschild : projet lauréat du prix Social Practice Arts, 2022
A l’été 2022,
à l’invitation de Jules Ramage,
un groupe de travail se constitue à la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis : femmes détenues, chercheuses et artistes sont invitées à collaborer pendant deux mois. Marquées par la sur-médicamentation à laquelle elles sont soumises, les participantes souhaitent explorer les techniques de soin et d’auto-soin qui s’élaborent et circulent à l’intérieur des murs. Des cartes d’entraide sont élaborées à partir de ce corpus d’objets, de gestes, de modes d’emploi, de chansons qui témoignent de pratiques de micro-résistance quotidiennes liées aux relations de sororité, d’amour et de sexualité. Les remèdes proposés suggèrent, en creux, la violence du système pénitentiaire.
In the summer of 2022, at the invitation of Jules Ramage, a working group is set up at Fleury-Mérogis women’s prison : prisoners, researchers specializing in gender issues and queer linguistics, artists are invited to collaborate for two months. Marked by the over-medication to which they are subjected, the participants wish to explore the techniques of care and self-care that are developed and circulate within the walls. Mutual aid cards are developed from this corpus of objects, gestures, instructions, songs that testify to daily micro-resistance practices linked to sorority, love and sexuality. The proposed remedies implicitly suggest the violence of the penitentiary system.