julesramage




+






how to order online_2021

︎
Film, HD, 1 screen, couleur, stéréo, 09’07
@ teaser                        
@ visionnage vidéo   


︎
La Section des Etudiants Empêchés : Ben, Youssef Rhnima, Olivier Raoul, Nicolas
  ︎ Co-production de contenu, outillage et rencontres : Olivier Royer-Perez, Christophe Ramage, Thibault Collin

︎ Glasgow Film Festival 2022, Premiers Plans 2022, Sheffield DocFest 2021, Visions du Réel 2021, Rencontres Internationales Paris/Berlin 2021
︎ Palais des Beaux-Arts de Paris : Le Théâtre des expositions - Saison 2, Acte 4, exposition collective, Paris, du 23 mars au 30 avril 2022
︎ Chapelle des Beaux-Arts de Paris : FoRTE#1, exposition collective, Paris, du 7 au 10 novembre 2019

︎Second prix European Competition, section New Point Of View, This is Short 2022
︎Région Ile-de-France , Fonds régional pour les Talents Emergents (FoRTE) 2018





Soumis au contrôle des conversations téléphoniques, à l'interdiction des connexions internet et plus généralement, de tout échange entre personnes détenues, l'espace carcéral constitue une zone blanche ancrée au cœur du tissu urbain. Contournant ce fonctionnement, ces derniers construisent une série d’outils permettant de transporter objets et messages au sein de l’architecture carcérale : les yo-yos, pendant mécanique de l’intranet, qui leur permettent de « commander en ligne ». De tels artefacts témoignent du développement de savoir-faire artisanaux s'adaptant aux évolutions architecturales et juridiques du monde pénitentiaire, des relations de pouvoir et de contre-pouvoir mises en jeu dans l'enfermement, mais surtout, d'un besoin universel d'échanges.


Subjected to the monitoring of telephone conversations, the prohibition of Internet connections, and, more broadly, of any exchange between prisoners, the prison space is a dead zone in the urban fabric. To overcome this obstacle, the inmates built a series of tools allowing them to carry items and messages within the prison’s architecture, namely, the yo-yos, a mechanical counterpart of the intranet with which they can “order online.” Such artifacts testify to the development of artisanal know-how adapting to the architectural and legal evolutions of the penitentiary world, to the relations of power and counter-power brought into play in imprisonment, and above all, to a universal need for exchange.